Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

Chantier de fauche pour la pelouse sèche de la Réserve Naturelle Régionale du Creux à Pépé

publié le26 septembre 2018

La Réserve Naturelle Régionale (RNR) du Gouffre du Creux à Pépé est un site naturel situé sur un coteau surplombant la vallée du Doubs, sur la commune de Roset-Fluans (25).

Classé en réserve en 2015, le gouffre est un site important pour la préservation des chiroptères, puisque plus d’un millier de Minioptères de Schreibers (Miniopterus schreibersii) y transitent régulièrement au printemps.

Mais son intérêt patrimonial ne s’arrête pas aux chauves-souris car son environnement proche est entouré par des pelouses mésoxérophiles (ou pelouses sèches), qui se développent sur un sol calcaire. Ces milieux possèdent un forte valeur patrimonial de par leur caractère relictuel et par les communautés animales et végétales qu’ils abritent. Ils sont mis en péril à l’échelle européenne par l’abandon des techniques agricoles extensives qui garantissaient leur maintien.

La pelouse de la réserve héberge notamment deux espèces de la flore protégées régionalement : l’Ophrys abeille (Ophrys apifera) et la Spiranthe d’automne (Spiranthes automnalis).

Pour ces raisons, une fauche est régulièrement réalisée depuis 1995 afin de maintenir le milieu ouvert, et limiter ainsi l’enfrichement qui conduirait inévitablement à la disparition du cortège d’espèces liées à ces milieux particuliers.

Le samedi 22 septembre 2018, la CPEPESC Franche-Comté organisait un chantier d’entretien de la pelouse sèche de cette réserve naturelle régionale, deux ans après le dernier chantier. Un dizaine de personnes (salariés et bénévoles de l’association) se sont donc retrouvées au petit matin afin de se lancer dans une dure journée de labeur. Après environ de 6 heures de travail collectif, à débroussailler et exporter la biomasse coupée, l’équipe pouvait enfin se reposer et admirer le travail réalisé.

Le prochain chantier devrait avoir lieu dans deux ans, car la colonisation des rejets d’arbres et arbustes n’étaient pas très conséquente, et ne nécessitera pas d’intervention mécanique rapidement.

Merci à Christelle, Christophe, Corinne, Eric, François, Gabriel, Jean-Baptiste, Maud, Michel pour leur investissement et leur bonne humeur !