Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

Sérotine commune

publié le19 mai 2015
Description, caractères distinctifs [1] :

-* Longueur avant-bras : 46 à 58 mm
-* Longueur oreille : 63 à 90 mm
-* Longueur Tête + Corps : 14 à 22 mm
-* Poids : 18 à 35 g
-* Envergure : 315 à 381 mm

Photo. Sérotine commune – Eptesicus serotinus. F. Schwaab ©

Répartition régionale :

Répartition nationale : ici.

Statuts de protection et listes rouges :


-* Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection
-* Espèce inscrite à l’annexe IV de la Directive européenne Habitats-Faune-Flore
-* Listes rouges :
-** Franche-Comté : Préoccupation mineure (LC)
-** France : Préoccupation mineure (LC)
-** Europe : Préoccupation mineure (LC)
-** Monde : Préoccupation mineure (LC)

Habitat et gîtes :

La Sérotine commune fréquente des habitats variés. En période de reproduction, les bâtiments constituent la majorité de ses gîtes connus (combles, volets, charpentes), alors que l’on trouve des individus isolés dans des cavités souterraines (tunnels, mines, grottes) en hibernation. Elle peut également utiliser les bâtiments, mais reste discrète dans les fissures.

Biologie et écologie de l’espèce :

La Sérotine chasse dans des milieux diversifiés : bocages, prairies, zones humides, lisières ou des milieux urbanisés tels que les parcs et jardins éclairés. Le plus souvent, les femelles chassent habituellement dans un rayon moyen de 3 km et plus rarement 6 autour de la colonie. La Sérotine commune est très opportuniste et s’attaque à de nombreux taxons (Coléoptères, Lépidoptères, Trichoptères, Diptères et Hyménoptères). Mêmes les plus grosses captures sont ingérées en vol.

Distribution et population :

La population régionale est estimée à 920 individus en période de reproduction, dont plus de la moitié en Haute-Saône (répartis sur 10 sites). On recense 21 colonies sur l’ensemble de la région (synthèse 2004-2009), dont les effectifs varient entre 10 et 50 individus, la plupart ayant été découvertes lors d’opérations de sauvetage de chauves-souris (SOS chauves-souris). En hibernation, les individus sont dispersés mais certains sites peuvent compter jusqu’à 30 individus. L’effectif moyen compté chaque hiver est de 65 individus répartis dans une vingtaine de sites dont plus de 75% dans le Doubs.

Menaces :

La rénovation des bâtiments ainsi que les problèmes de cohabitation peuvent conduire à l’expulsion de la colonie voire la destruction. Elle peut être victime de collisions avec les automobiles et peut également être tuée par les éoliennes.

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[1] Arthur L., Lemaire M., 2009. Les Chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. Biotope, Mèze (Collection Parthénope) ; Muséum national d’Histoire naturelle, Paris, 544p.