Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

L’entretien des espaces verts par fauche tardive : un « principe » adopté à Saint-Remy (70) mais pas encore activé !

publié le11 mai 2016

Saint-Remy en Haute-Saône fait partie de ces communes qui n’hésitent pas à revendiquer leurs actions menées en faveur de l’environnement et de la biodiversité et la CPEPESC est la première à s’en féliciter au regard de la rareté des initiatives.

Ainsi apprend-on sur le site officiel de la commune (http://www.saint-remy70.fr/fr/information/32566/patrimoine-naturel) que la municipalité s’est engagée dans la plantation de vergers conservatoires ou de haies et la réalisation d’un atlas sur la biodiversité communale.

Rien cependant sur la fauche tardive alors qu’un panneau à l’entrée nord du village par la RD 50 indique sans détour que la commune a adopté pour l’entretien de ces espaces verts la fauche tardive ou différenciée. Le principe en est simple, plutôt que de faucher/tondre tous les 15 jours, une voire deux fauches annuelles sont pratiquées et le plus tard possible pour la première intervention.

Or, au pied même du panneau et le long de l’accotement opposé, toute la zone a été tondue le 14 avril 2016 en désaccord avec cette volonté (communale) affichée. Tout le monde conviendra qu’une fauche ou une tonte avant la mi-avril ne peut être assimilée à une démarche de gestion écologique des espaces verts.

Sur le principe pas grand-chose à dire, sur les actes peut mieux faire…

La CPEPESC a adressé un courriel le 23 avril à Monsieur le Maire pour lui demander de respecter son engagement. Visiblement sans résultat puisque le 10 mai des salariés d’une entreprise d’entretien d’espaces verts s’affairaient à l’entrée sud (*).

Tout cela ne fait guère sérieux. Heureusement que d’autres mesures ont vu le jour, sinon on serait tenté de croire qu’à Saint-Remy les promesses restent vaines.
Gandhi disait le bonheur, c’est lorsque vos actes sont en accord avec vos paroles…

(*) Il est dommage que la commune n’y voie pas également un intérêt économique, celui de moins dépenser en fonctionnement courant, autre mesure à laquelle elle s’emploie pourtant.