Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

Stop à la barbarie, réhabilitons le blaireau! Une espèce discrète et fragile en déclin, protégée dans de nombreux pays, mais toujours torturée en France .

publié le2 février 2018

Le discret et sympathique blaireau est une espèce très fragile dont les effectifs sont en diminution. Les populations de blaireaux sont en effet fortement fragilisées en Europe, et en premier lieu en France, parce que depuis toujours victimes d’une persécution cruelle, du trafic routier et n’ayant d’autre part qu’un très faible taux de reproduction qui a été établi, par l’administration française des forêts, à 0,3 jeune par adulte par an !

Cette situation a amené des pays voisins, plus réactifs et responsables que l’État français, comme la Belgique ou l’Espagne à le protéger. Il est ainsi protégé dans la plupart des autres pays : Espagne, Grande-Bretagne, Luxembourg, Italie, Belgique, Pays-Bas, Danemark, Grèce, Irlande, Portugal…
La présence du blaireau est un indicateur de qualité écologique de l’environnement naturel.

Mais visiblement, cela n’a pas l’air de faire réfléchir les organisations de chasseurs français. Elles continuent de le détruire dans des conditions épouvantables. Elles vont même jusqu’à organiser des championnats de déterrage de blaireaux où à demander leur inscription dans la liste des animaux « nuisibles » !

L’abomination du déterrage des blaireaux.

Le déterrage, ou vénerie sous terre, est une pratique de chasse abominable de cruauté. L’animal coincé dans son terrier, stresse durant des heures avant d’énormément souffrir, notamment à cause de sa saisie avec des pinces métalliques et des morsures par les chiens et d’autres tribulations sadiques!

A l’aube du troisième millénaire, rien ne peut justifier dans une société éduquée et civilisée, une pratique aussi barbare qu’inutile, sinon le plaisir lâche, sadique et pervers d’individus de s’amuser à torturer à mort un animal sauvage.  

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Vidéo de l’association MELES, une association dédiée au blaireau. Attention certaines images sont particulièrement cruelles … Elles témoignent du niveau de barbarie et d’absence d’empathie (et peut être de sadisme) que certains individus de l’espèce humaine peuvent atteindre envers des êtres plus faibles.

La vie du blaireau !

– Comment le blaireau creuse-t-il ses galeries sous terre ?

Le blaireau est muni de pattes avant très puissantes, munies de cinq longues griffes. La journée, les blaireaux sont dans leurs terriers. Ils sortent pour s’alimenter à la tombée de la nuit et rentrent avant le jour.

– Que mangent les blaireaux ?

Leur menu préféré est: vers de terre, limaces et escargots.
Mais le blaireau aime aussi les fruits sauvages (pommes, poires, baies, raisins). C’est un opportuniste. Il se nourrit aussi de campagnols, de crapauds.

Jusque-là, il apparaît utile mais lorsque le maïs est en lait, il se sert dans les champs : voilà le seul reproche que l’on peut formuler contre lui !

Le blaireau ne chasse pas, contrairement au renard avec qui il partage parfois son terrier.

En été et en automne, le blaireau grossit car il trouve beaucoup de nourriture, mais l’hiver venu, il sort moins, uniquement ou presque pour faire ses besoins dans des latrines et déguster ça et là quelques proies.

Son alimentation étant restreinte, il maigrit. Il n’hiberne donc pas. Le printemps venu, il recommencera à sortir et à se nourrir plus copieusement.

Des pétitions circulent pour demander sa protection en France comme dans d’autres pays civilisés d’Europe, tels le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, les Pays-Bas

La vie nocturne du blaireau