Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

Vivante la rivière !

publié le27 juin 2007
La Loue près de Renne-sur-Loue (25)

 L’écosystème de la rivière est l’ensemble formé par:

– une communauté d’espèces animales et végétales (biocénose),

– un habitat constitué par la rivière (biotope).

L’écosystème fonctionne à partir des échanges de matière entre les différents organismes vivants et avec le milieu physique de la rivière. Le soleil leur fournit lumière, chaleur et énergie. (Nb : lacs, étangs, mares, zones humides, nappes et ruisseaux souterrains constituent aussi des écosystèmes aquatiques)
Dans l’écosystème aquatique continental, les populations végétales et animales ont des rôles fonctionnels hiérarchisés dans une chaîne alimentaire. On y distingue :

Les PRODUCTEURS de matière vivante. Il s’agit de l’ensemble des plantes et des algues chlorophylliennes qui s’édifient grâce à la lumière du soleil en assimilant sels minéraux (nitrates, phosphates), gaz carboniques, et matière organique (photosynthèse). De jour, ils produisent de l’oxygène mais en consomment la nuit. Ces plantes sont mangées par les « consommateurs » ou meurent en produisant de la matière organique.

Les CONSOMMATEURS PRIMAIRES sont des animaux herbivores (bactéries, larves d’insectes, poissons,…) qui se nourrissent des végétaux. Ils sont mangés ou meurent. Les détritivores sont des consommateurs primaires qui consomment la matière organique des cadavres d’organismes.

Les CONSOMMATEURS SECONDAIRES, appelés aussi PRÉDATEURS, sont des carnivores (poissons,…) qui mangent les consommateurs primaires.

Les DECOMPOSEURS terminent le cycle. Ce sont essentiellement des bactéries qui se nourrissent des cellules des organismes morts et des déjections en les décomposant en sels minéraux à nouveaux assimilables par les producteurs.

Cette présentation est extrêmement simplifiée car tous cela s’intègre dans le très complexe CYCLE DE LA MATIÈRE en milieu aquatique qui donne lieu à des échange gazeux avec l’atmosphère : gaz carbonique, oxygène, azote atmosphérique, …

Dans un écosystème ne recevant aucune pollution, la vie aquatique est parfaitement en phase avec le milieu et tout ce qui arrive dans l’eau est intégré et donc recyclé. Il n’y a pas de matières organiques en excès. L’eau y est de bonne qualité.

Toute introduction de produits en excès ou indésirables dans les eaux (pollution), toute transformation du lit ou des berges (de l’habitat aquatique), toute modification des écoulements ou du régime de la rivière ont un impact réducteur ou destructeur sur la vie aquatique.

Exemples :

Un apport excessif de matière organique (pollution, eaux d’égouts) déséquilibre la chaîne alimentaire car il entraîne à la fois un développement élevé des producteurs et des décomposeurs et une réduction des consommateurs directement sensibles à la pollution.

Une pollution par la présence de produits toxiques, va détruire ou réduire les organismes vivants à tous les niveaux de la chaîne en commençant par les plus sensibles.

Un déficit en oxygène dissous des eaux perturbe la respiration des organismes vivants à tous les niveaux de la chaîne écologique.

La création de plans d’eau, qu’il s’agisse de barrages hydrauliques, de bassins de retenue ou de loisir, modifiera le fonctionnement hydrodynamique et écologique du cours d’eau.

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