Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

Une mare prairiale et ses espèces protégées sauvées à Pressigny (52)

publié le12 octobre 2016

Ce printemps 2016, la CPEPESC avait constaté qu’une mare située sur le territoire communal de Pressigny en Haute-Marne était en cours de comblement par l’exploitant agricole, ce « trou d’eau » apparaissant davantage comme une contrainte pour ce dernier qui y avait abandonné en toute illégalité ordures ménagères, déchets d’exploitation, rémanents végétaux, etc. Faits d’autant plus préjudiciables que cette mare hébergeait au moins trois espèces d’amphibiens protégées.

Afin de trouver une issue amiable à cette affaire, l’association a contacté le GAEC Creux qui a accepté les conditions proposées ci-après de remise en état :

Au regard des enjeux identifiés (présence de plusieurs espèces d’amphibiens protégées), la CPEPESC vous demande donc d’enlever l’intégralité des remblais et autres matériaux qui encombrent actuellement la dite zone en procédant de la façon suivante :

– Une première opération sera organisée dès que possible visant à retirer manuellement les déchets (bidons, plastiques, pneumatiques, ferraille, etc.) et à les déposer dans la déchetterie la plus proche;

– Un second chantier plus important qui ne pourra être réalisé avant l’assèchement estival de cette petite zone humide aura pour objectif d’évacuer dans un lieu autorisé les remblais de matériaux divers, les souches d’arbres, les tas de bois en partie brûlés, les rémanents végétaux, etc.

La CPEPESC vous accompagnera afin de rechercher une remise en état des lieux qui permette de concilier enjeu agricole et enjeu écologique.

Sur le terrain le résultat est à la hauteur et gageons qu’il saura satisfaire les amphibiens présents

On ne peut que féliciter les membres de ce GAEC d’avoir remis cette mare en bon état sans qu’il ait été besoin pour l’association d’entamer d’autres démarches.

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Dans la gestion de cette affaire, la CPEPESC tient à préciser qu’elle a pris, en vain, l’attache de la brigade de l’ONCFS de Haute-Marne, pourtant habilitée à intervenir pour des faits préjudiciables aux espèces protégées tels que ceux relevés dans la présente affaire.

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