Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

Un petit livre noir sur les dérives de l’agriculture industrielle. Tout le monde devrait le lire!

publié le18 avril 2013

Ce livre, au format de poche, publié en janvier 2013, dans la collection « J’ai lu », ne coûte que 6€. Raison de plus pour ne pas manquer de s’informer sur l’envers bien caché du système agroalimentaire et ce qu’il apporte dans nos assiettes et dans l’environnement ….

Après sa lecture, vous ne trouverez probablement plus le même goût au jambon, au pain, aux fruits et autres légumes…


Et si vous aimer la vie, et les animaux, vous découvrirez, avec horreur, jusqu’où vont les exigences de la perversité économique en particulier dans les goulags industriels où l’on ose encore se présenter comme « éleveurs » de porcs ! (cf. page 17 , « Sale temps pour le cochon ! »).

Un cochon dont d’ailleurs on ne sait plus quoi faire du lisier et dont les nitrates recouvrent les plages « de salades vertes » après avoir pollué rivières et eaux souterraines. Pour noyer le poison, la communication étatique fait croire aux citoyens que la méthanisation du lisier solutionne le problème alors que celle-ci n’est d’aucun effet : La totalité de l’azote du lisier qui entre dans l’unité de méthanisation se retrouve dans les résidus de sortie destiné à être épandus.


Et il y en a même plus !!! En effet pour que le méthaniseur fonctionne, il faut enrichir la soupe et ajoutant des matières fermentescibles (maïs, pailles, déchets de l’industrie alimentaire, etc… souvent venues d’ailleurs).

Rédigé non pas par un écolo, mais par une journaliste.

L’auteur, du « LIVRE NOIR DE L’AGRICULTURE. Comment on assassine nos paysans, notre santé et l’environnement » est une journaliste, Isabelle Saporta. Celle-ci a enquêté, visité, interviewé durant deux ans. Elle rend compte de son travail et dresse le tableau peu reluisant de la situation étayés d’informations vérifiées. Elle dénonce l’absurdité du système, en le remontant de la fourche à la fourchette, du cours d’eau pollué aux cancers environnementaux… Selon elle, il est encore possible de revenir à plus de raison pour remettre les champs dans les sillons du bon sens paysan.

L’envers du décor de « l’agriculture » industrielle productiviste de masse

« Malgré son coût prohibitif – le budget de la politique agricole commune atteignait 57 milliards d’euros en 2010, soit 44% du budget de l’Union – L’agriculture actuelle ne respecte ni le pacte social qui la lie aux paysans, ni le pacte environnemental qui la lie aux générations futures, ni même le pacte de santé publique qui la lie à chacun de nous. Les agriculteurs ne s’en sortent plus. Les ressources d’eau sont gaspillées, polluées.

Nous retrouvons chaque jour dans nos assiettes notre dose de pesticides et autres résidus médicamenteux. La confiance est perdue. L’agriculteur est injustement voué aux gémonies, lui qui n’est en fait que le bouc émissaire d’un système qu’il subit.

En apparence, l’agriculture française fournit une nourriture pas chère.

Mais, si vous y ajoutez le coût prohibitif des subventions de la politique agricole commune (PAC), le prix de la dépollution des eaux et l’explosion des cancers liée à la malbouffe, la facture de l’agriculture intensive devient très salée… Pour l’eau par exemple, les agriculteurs sont responsables de 70 à 80% des nitrates ou des phosphates présents dans les rivières. Et, pourtant, ils ne paient que 1% des frais de dépollution. Les 99% restants sont payés par les Français ».

Donc un livre à ne pas manquer et à faire connaitre…

– Disponible dans votre librairie ou par internet; Lien : [