Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

Rejet préfectoral du projet d’éoliennes sur la ligne de crêtes du Crêt Monniot (Doubs)

publié le30 juillet 2007

Pour la CPEPESC, ce rejet du projet d’éoliennes sur la ligne de crêtes du Crêt Monniot (25) est justifié en l’état du dossier. Le nouveau préfet de région, Monsieur Jacques Barthélémy, a rejeté récemment le projet de 15 éoliennes en raison de son impact paysager sur le site de la haute vallée de la Loue.

Photographie aimablement prêtée par P.S.H.D. (Protégeons les Sommets du Haut-Doubs)

Sur ce dossier, la CPEPESC de Franche-Comté avait demandé, lors de l’enquête publique, au Commissaire enquêteur d’émettre un AVIS DEFAVORABLE EN L’ÉTAT en raison en premier lieu de l’aménagement du Mont Pelé (extrémité Ouest de la ligne de crêtes du Crêt Monniot) par deux éoliennes, situé dans le champ de visibilité du Site Classé des Gorges de Nouailles de la haute vallée de la Loue.
L’association avait également, à l’enquête, souligné les absences et les insuffisances du dossier d’impact du projet (voir article à ce sujet)

L’association ne peut que constater que cette décision claire sanctionne à juste titre un projet peu soucieux de limiter son impact environnemental. Ce dossier ne peut se résumer qu’à une simple affaire de choix énergétique ou financier. La conservation durable des sites les plus emblématiques des paysages régionaux, qui appartiennent aussi aux futures générations, ne doit pas être remise en cause pour plaire aux lobby. Tricher avec le développement durable serait plus qu’une erreur, une faute.

L’association salue donc une décision qui sauvegarde un paysage prestigieux du relief jurassien. Cela met du baume au cœur a tous ceux qui constatent la dénaturation progressive des paysages de l’arc jurassien et de Franche-Comté. Serait-ce un réveil des consciences ?

En effet, les énergies renouvelables doivent par définition ne pas être contre nature… sinon on n’aura pas avancé d’un pouce.