Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

PESTICIDES. Liaisons dangereuses à l’Hôtel du Petit Luxembourg : au « repas de famille » SYNGENTA, deux sénateurs comtois.

publié le4 février 2016

Il était une fois, deux sénateurs locaux, M. Bailly, élu du Jura et M. Raison de Haute-Saône, filmés à leur insu dans reportage sur la nocivité des pesticides.

Bravant l’omerta de SYNGENTA, Dame Lucet d’Antenne 2 accompagnée de son fidèle caméraman, bouscule la séance de travail (parait-il « sur le thème de l’alimentation » et brandit une potion magique destinée à faire recouvrer la raison aux convives attablés : une bouteille d’eau du robinet contaminée à l’atrazine. Cette substance, digne de Merlin l’enchanteur, est responsable de graves déficiences neurologiques, principalement chez les enfants dont le cerveau est un plein développement.

« Repas de famille »

Mais ce breuvage reste sans effet sur les nos deux preux sénateurs qui préfèrent vilipender la courageuse journaliste.

« Les médias se croient tout permis », lance Bailly ;

« On est en repas de famille » renchérit le déraisonnable Haut-Saônois.

Déboussolés car loin de leurs terres et de leurs concitoyens, abusés par la ruse des lobbies, ces cœurs purs et nobles sacrifient la considération de santé publique sur l’autel de l’intérêt économique privé.

Le lendemain de la diffusion publique du reportage sur le petit écran, des milliers de billets scandalisés furent envoyés aux sénateurs, des articles de presse parurent, quant aux associations elles alertèrent et continuèrent leur combat de tous les jours pour faire valoir le droit constitutionnel à un « environnement sain ».

Ainsi s’écrit l’histoire abracadabrante de collusions de politiques avec les apprentis sorciers.

– Si vous ne l’avez pas vu, regardez absolument en replay l’émission « Cash Investigation » de France 2 consacrée aux pesticides et leurs dangers pour la santé.

(C’est à la minute 56, du document… que l’on découvre deux sénateurs comtois, les mains dans le pot de « confiotte »)