Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

Le busard cendré va-t-il disparaitre par extermination en Franche-Comté ? Il n’est pourtant pas un prédateur de gibier, comme le prétendent ses ennemis mal informés.

publié le29 juillet 2011

Le busard cendré est en Franche-Comté sur la liste rouge des espèces en danger critique d’extinction, déclare ATHENAS, le centre de soins des animaux sauvages blessés de Franche-Comté.

Le tiers des effectifs de jeunes, soit 15 oisillons, a été cette année 2011 encore victime de destructions volontaires.

Le mode opératoire reste le même, de malfaisants et lâches personnages vont courageusement piétiner de nuit les oisillons incapables de s’enfuir.

En 2011, sur 44 jeunes élevés par 16 couples ayant réussi leur reproduction, 15 ont été victimes de destructions volontaires, 2 de prédation et 3 de machines agricoles (oubli de l’exploitant de prévenir de la date de moisson) : Le résultat, seulement 24 jeunes à l’envol ! Ces destructions ont fait l’objet de constats de l’ONCFS et ATHENAS a déposé une plainte contre X pour destruction volontaire d’individus d’espèce protégée.

La menace d’une disparition prochaine de l’espèce.

A ce rythme, et compte tenu du pourcentage de jeunes arrivant à l’âge adulte, le renouvellement de la population ne peut être assuré et les couples en échec risquent fort de ne pas revenir. Le busard cendré est en Franche-Comté sur la liste rouge des espèces en danger critique d’extinction. Celle-ci se profile à l’horizon 2020, et peut-être même avant.

Des efforts communs réduits à néant.

L’association ATHENAS,, en lien avec les exploitants agricoles, et avec le soutien des collectivités, a pu depuis 2002 inverser la dynamique au prix de plusieurs centaines d’heures annuelles de surveillance (associatifs, services de l’Etat), et de moyens de protection auxquels Etat, Région de Franche-Comté et Département du Jura ont participé. La population était péniblement remontée de 5 à 15 couples. Cette année, qui se présentait comme « exceptionnelle » (18 couples identifiés, dont 16 reproducteurs) sera en fait une des plus mauvaises connues en raison de ces destructions barbares.

Un malaise à traiter.

L’association ATHENAS, collabore localement avec tous les usagers du milieu naturel témoignant de bonne volonté et d’un esprit d’ouverture. Certains d’entre eux (exploitants ou non), reconnaissent que parmi les locaux plusieurs, souvent connus, sont des ennemis jurés du busard et tout à fait capables de passer à l’acte par haine de l’animal ou par provocation vis-à-vis de l’association.

Dans le but de tenter de sortir de cette impasse, elle projette de réaliser des réunions locales avec ses partenaires institutionnels, afin de diffuser des informations objectives sur l’espèce et son régime alimentaire.

Ces informations, issues de milliers d’heures d’observation et de l’examen de dizaines de pelotes de réjection, permettraient peut-être de changer une image erronée de l’espèce: Le busard cendré est toujours perçu et présenté par certains comme un prédateur de gibier, ce qui n’est absolument pas la réalité!