Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

La sourditude de Ségolène Royal, ministre de l’environnement, face à la survie de la bécassine des marais

publié le16 février 2017

Par courrier du 14 novembre 2016, la CPEPESC demandait à Madame Ségolène Royal, ministre de l’environnement « de bien vouloir réévaluer le statut juridique de la Bécassine des marais en raison de l’évolution manifestement préoccupante de son statut de conservation : parmi les 16 espèces classées En danger critique en France, elle est, avec l’Eider à duvet, la seule à être (encore) classée « gibier » ».

Dans l’attente de cette révision impérative, il était également demandé à la Ministre : « de suspendre la chasse à ce Limicole sur l’ensemble du territoire métropolitain à compter de la saison cynégétique 2017-2018, pour une période que vous pourrez fixer à 5 ans, ainsi que d’engager des mesures immédiates visant à limiter les prélèvements jusqu’à la fermeture de la chasse au 31 janvier dernier (réduction de la période d’ouverture, prélèvement maximal, etc.). Le moratoire permettra de préserver la part importante de la population européenne hivernant dans notre pays et de protéger parallèlement les effectifs reproducteurs du continent ».

Par courrier en date du 5 décembre 2016, Monsieur Guillaume Choisy, chef de cabinet de la Ministre, informait la CPEPESC que sa lettre « avait été transmise au directeur général de l’aménagement, du logement et de la nature et que ce dernier ne manquerait pas de nous tenir informés de la suite réservée à nos demandes ».

Or, à ce jour, près de deux mois et demi après cette confirmation, la CPEPESC est toujours dans l’attente de ce retour officiel.

La CPEPESC regrette sincèrement qu’aucune mesure n’ait encore été engagée en faveur de la Bécassine des marais alors que, pendant le même temps, la Ministre n’a pas hésité, lors d’une séance à l’assemblée nationale, à donner son blanc-seing aux chasseurs pour tirer les oies sauvages au-delà de la date de fermeture fixée au 31 janvier cédant de manière abusive et arbitraire aux pressions de la Fédération nationale des chasseurs.

Une lettre de relance a été adressée à la Ministre le 14 février 2017.

L’association ne manquera pas, (« pour de vrai » quant à elle !) d’informer les nombreux visiteurs de ce site (1200 / jour actuellement) d’une éventuelle réponse.

L’absence de celle-ci à ce jour semble indiquer un refus de la Ministre de sauvegarder cette espèce…