Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

Cycle biologique

publié le6 mai 2014

Une adaptation aux saisons

Des déplacements fréquents et constants… Au cours des saisons, les chauves-souris changent régulièrement de secteur de chasse en fonction des concentrations d’insectes. Il n’y a pas de déplacements importants comparables aux migrations connues chez les oiseaux quand la nourriture se fait rare ; nous savons cependant que les changements de sites sont constants et étroitement liés au rythme biologique.

Les distances entre les gîtes parcourues par le Minioptère de Schreibers peuvent atteindre 100 kilomètres et plus, alors que pour les Grands et les Petits Rhinolophes, elles n’excèdent pas 5 à 50 kilomètres. On observe une fidélisation aux gîtes d’hiver et de mise bas.

En Franche-Comté, les chauves-souris sont encore relativement présentes dans de nombreux espaces. Du fait de leurs exigences particulières, elles apparaissent comme de précieux indicateurs de la qualité des paysages.

Les quartiers d’hiver… Peu avant d’entrer en phase d’hibernation, les chauves-souris constituent des réserves de graisse qui leur permettront de résister aux rigueur de l’hiver. Les chauves-souris, isolément ou en essaims, entreprennent des déplacements qui les conduisent vers leurs quartiers d’hiver.

L’hiver, afin d’économiser ses réserves énergétiques, la chauve-souris diminue ses fonctions métaboliques. Elle entre en léthargie : le rythme cardiaque diminue considérablement, la respiration se ralentit et la chute de la température corporelle est importante. Chez un Grand Murin en hibernation, on a mesuré des pauses respiratoires de 90 minutes. Parallèlement, on compte 10 battements de cœur à la minute chez une chauve-souris plongée dans un profond sommeil hibernal contre 600 pulsations minutes en période d’intense activité. Cet état de torpeur est interrompu par de courtes phases de réveil lui permettant de se désaltérer et d’éliminer les toxines.

La réactivation du métabolisme en sommeil entraîne une importante dépense d’énergie. C’est pourquoi, le dérangement répété de l’animal en état d’hibernation peut entraîner son épuisement, voire sa mort.