Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

Cyanobactéries de la Loue. Un nouveau communiqué de la préfecture du Doubs.

publié le11 juin 2010

Sous le titre « Pollution de la Loue, Situation au 10 juin », la préfecture a fait le communiqué qui suit :

« Lors du précédent communiqué de presse du 3 juin 2010 sur la situation de la Loue, l’État s’était engagé à communiquer de manière régulière sur l’ensemble des décisions qui seraient prises sans attendre la réunion prévue à la fin du mois de juin 2010.

Dans ce cadre, de nouvelles informations viennent d’être communiquées, à savoir que les analyses physico-chimiques de l’eau, effectuées à Mouthiers Haute-Pierre le 29 avril dernier, confirment l’absence de phosphore et autres nutriments dans l’eau.

Une première campagne de prélèvements a été effectuée le 3 juin, sur 5 sites à Ouhans, Mouthiers, Lods, Maisières-Notre-Dame et Lavans-Quingey. Les résultats des analyses confirment la présence de cyanobactéries en concentration élevée sur le substrat prélevé au fond de la rivière, de sa source jusqu’à Lavans-Quingey, où leur concentration est cependant beaucoup plus faible.

Un prélèvement a été réalisé dans l’eau traitée à Chenecey-Buillon: l’analyse confirme bien l’absence totale de cyanobactéries dans l’eau de consommation traitée et distribuée sur Besançon.

Au vu de ces résultats, les mesures décidées le 3 juin 2010 sont maintenues, à savoir : la consommation des poissons pêchés dans la Loue entre sa source et Quingey, ainsi que l’abreuvement du bétail sur ce même secteur restent interdits mais pas la baignade et les activités nautiques.

Conformément au calendrier prévu, de nouvelles analyses seront réalisées sur 4 sites à Ornans, Cléron, Lavans-Quingey et Rennes-sur-loue, au cours des prochains jours.
Les résultats feront l’objet d’une communication ultérieure.

Au delà de ce dispositif de suivi, les services de l’État et ses Établissements publics (Agence Régionale de Santé, Agence de l’eau et ONEMA) restent mobilisés pour rechercher les causes de cette pollution par :

– l’exploitation et le croisement de toutes les données recueillies ce printemps dans les réseaux de suivi de la qualité physico-chimique et biologique de la rivière ;

– le retour d’expérience sur des épisodes du même type survenus ailleurs (par exemple dans le Tarn) ;

– le renforcement du contrôle des établissements et activités autorisées ;

– l’identification de sources éventuelles de pollution « sauvages ».

Le Préfet réunira fin juin l’ensemble des acteurs impliqués au sein de la Mission Interservices de l’eau pour faire le point de la situation, présenter l’état des lieux de la connaissance, et l’ensemble des actions prévues pour répondre face à cette situation.
Une rencontre de presse aura lieu à l’issue de cette réunion ».